dimanche 22 mai 2016

Semaine 19 : affronter le cafard du dimanche soir seule

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Ce week-end, j'ai l'impression d'avoir vécu deux dimanches et pour la peine d'avoir (sur)vécu à deux cafards du dimanche soir. Etant donné que l'homme partait dimanche matin à 7 heures pour deux semaines de travail en Suisse et que la journée de samedi avait été remplie de moments en famille et d'un vide-grenier juste dans ma rue (on est d'accord que ce genre de chose est censé avoir lieu uniquement le dimanche non ?!), l'ambiance était un peu lourde le samedi soir. Sans parler du dimanche soir passée seule à la maison. Je sais pourtant que nous sommes nombreux à ressentir cela (50% des Français) et j'ai donc décidé que le challenge de cette semaine 19 serait d'affronter ce blues.

Depuis que je suis toute petite, je ne supporte pas le dimanche soir. C'était le moment de rendre le camping-car Barbie que j'avais emprunté à la voisine ou de faire les devoirs que j'avais oublié durant le week-end. Je me souviens de la sueur froide que je ressentais lorsque je me rendais compte à 20h que je n'avais pas fait tout ce qui était noté dans mon cahier de texte. Aujourd'hui encore, alors que je n'ai plus de devoirs à faire, le dimanche soir est un moment hors du temps. Il ne s'agit pas vraiment de l'angoisse du lendemain, mais plutôt de la mélancolie qu'entraîne la fin d'un moment heureux

Lorsque nous sommes deux, j'essaie de faire abstraction de cette déprime passagère si familière, mais le fait d'être seule m'a permis de me complaire dedans. Dans une vidéo que j'ai découverte la semaine dernière, Frédéric Lopez raconte sa découverte de la méditation et comment il observe ses émotions négatives au lieu de les fuir. J'ai donc décidé de m'arrêter un instant et d'examiner mes sensations. Je les ai laissées me guider et choisir pour moi ce que j'allais faire de ma soirée : rester allongée sur le canapé, prendre du temps pour moi, me gaver de melon et de Dragibus, regarder Billy Elliot... Des activités "feel good" régressives à assumer sans aucune culpabilité pour un moment de cocooning. J'ai accepté de ressentir ce sentiment de vide qui me remplissait et me suis vautrée dedans. J'ai assumé cette transition entre le repos dominical où tout semble possible et le retour du quotidien hebdomadaire accompagné de l'obligation d'aller au travail.

Mais le plus dur reste encore à faire : trouver le courage d'aller se coucher et prendre le risque de ne pas arriver à s'endormir, surtout sans bras réconfortants dans lesquels se blottir. Se retrouver dans le silence de la nuit et se mettre à réfléchir à tout ce qui m'attend demain, perdant ainsi tous les bénéfices et le repos du week-end... Il ne me restera alors comme seule solution que de lire mon roman en attendant que la semaine commence enfin !

     Affronter le cafard du dimanche soir seule :

     Projet effectué : oui
     Temps du projet : 7 heures
     Satisfaction : 5/5

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